Après écriture, chacun à son rythme,
c’est à nouveau la découverte du travail d'Elizabeth.
Toucher, sentir le galet…
presque …se mouiller,
presque … attraper les poissons… la tortue ...
Dire, commenter
et s’apercevoir qu'on a laissé s’éteindre le feu…
Chacun y va de son journal,
de son souffle,
de sa petite pomme de pin…
...mais rien n’y fait.
On appelle à la rescousse la gardienne de ces lieux.
Elle termine son collier d’intention
« Au galop vos rêves se réalisent… »
Descend dans la cave voûtée, revient avec petits bois et le feu renaît.
Fauteuils convoités, celui près du feu justement, celui balancelle.
Et voilà que Michelle tombe de sa nacelle – Rires – et voilà que Fabrice en voit ses mots s’envoler. Rires puis silence à nouveau.
Passer d’un état à l’autre,
du rire - de la cacophonie, parce que ça se bouscule pour dire,
au moment du silence de l’écriture, pour que s'agencent les mots.
En cadence avec le ronronnement du feu revenu.
En secret, avant d'être dévoilés.
Toujours regarder, se laisser gagner par les tableaux, les colliers.
Tapis de couleur près de la cheminée, thé, café, miel sur la malle à voyager.
Tapis volant voilà que nous nous envolons, que nous nous élevons de graines joyeuses en graines joyeuses qu’Elizabeth a semées dans ses colliers.
...
La rivière aux éléphants ... ( le nom donné par Elizabeth au collier de droite)
Le texte de Fred
Se laisser balloter comme un fagot
Même pas nager ni patauger
Rien de rien
S’écouler
Je vois la rive s’éloigner
Tant pis pour elle
Ni rien ni terrien j’ai le pied malin
Je prends la flotte je barbote les poissons m’asticotent
Des gouttes plein la glotte je glougloute je gigote
Je vais sans volonté sans balluchon je me sens tout bouchon
Je mordrai pas à l’hameçon
Le présent est un cadeau je me laisse aller comme un radeau
Je m’allonge sur le dos le ventre au ciel la lune en miel ...
lire la suite sur son site http://motsdefred.wordpress.com
Et...
son ilustration, vous vous rapellez, Fred est illustrateur.... nous avions été chez lui, pour un atelier d'écriture autour de son travail...
Fabienne a choisi le même collier...
Même collier, même consigne et texte totalement différent... Voilà toute la richesse d'un atelier, la surprise et le plaisir de découvrir les textes des autres, la différence...
Le texte de Fabienne ...
Illustration Fred Sochard
Debout sur la berge devant les eaux vert-sombre, comme chaque jour Dinesh attend. Il avance ses jambes et pose ses pieds au plus près du talus en faisant attention de ne pas glisser. À cet endroit la terre est humide du brouillard de la nuit. En ce mois d’octobre la chaleur de la journée n’est pas encore suffisante pour la sécher complètement. Il est difficile d’imaginer que dans quelques semaines, elle se fissurera du manque d’eau.
C’est l’endroit que Dinesh préfère pour attendre. Il y a quelques instants, dès qu’il a ressenti les premières vibrations dans le sol, il a laissé son travail en plan et couru pieds nus la pente depuis la petite clairière où il travaille, jusqu’à la rivière...
Lire la suite sur son site http://lesamsaradefulbine.over-blog.com
A suivre le 3ème article de Porte-Plume, chez Elizabeth, ici et sur la page des autres ... bientôt ... pour les autres textes (avec leur accord bien entendu!) et leur écoute ...
