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8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 11:43

 

 

Heureusement que les écrits restent, qu'ils ne prennent pas la mer !

 

Nous avions envie de retracer ici, les textes écrits à St Cast.

 

C'était en Novembre dernier et nous avons pris beaucoup de retard

 

d'autant plus que nous avions écrit beaucoup.

 

Recevoir  tous les textes, les  redemander façon compatibles

 

et organiser les articles.

 

Éviter de les laisser en attente trop longtemps parce qu'après on oublie.

 

Mais mieux vaut tard que jamais, nous continuons de vous offrir notre grand week-end, ceci dans le but de vous montrer la diversité des propositions d'écriture, des textes réponses et de confirmer que les ateliers s'adressent à tous, quelque soit son expérience et son style textuel.

RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)

Après avoir été à la rencontre de la mer, après avoir parcouru sa grande plage,

 

après avoir ressenti le Hors-saison dans les rues presque désertes,

 

après découvert ceux et celles qui maintiennent la vie de la cité balnéaire,

 

même en plein hiver, nous continuons l'exploration de cette caverne d'Ali Baba,

 

la droguerie quincaillerie de la maison Ohier...

 

Au milieu du magasin, une table ronde et nous tout autour.

 

Pour voir les articles précédents c'est ICI  et LA ...

Se laisser appeler par l'objet sorti du rayon juste pour soi.

Un inventaire en bord de mer.

 

Verre Gradué, tu aurais l’air mois triste
Si je remplaçais…
ta dose de sucre par 100 gr de douceur
ta dose de farine par 350 gr de légèreté
ta dose de fécule par 100gr de volupté
Ta dose de cacao par 50 de bisous
Ta dose de riz par 150gr de tendresse
Ta dose de tapioca par 200gr de sérénité
Ta dose de semoule par 500 gr d’amour
Et à la place des liquides, je rajouterai 100 ml d’humour !

Pinceau de cuisine

Pince oh ! Oh mon pinceau ! mon beau pinceau !
Même si tu es en silicone, tu n’est pas sot !
Pinceau de cuisine , tu n’en verras pas de toutes les couleurs
Mais peut être de toutes les saveurs.
Tu ne prendras pas de murs ni de portes
mais des tartes et des lapins !

Boîte à oeufs
La même de celle de ma grand mère en plastique des années 70 revisitée :
Réunions Tupperware, 4L jaune, café du facteur, camion du boulanger, coupe asperges,
gants de toilettes et eau de Cologne, la vieille crèche dans sa boîte, les échantillons Yves Rocher,
Les blouses en nylon à fleurs, le moelleux des bras accueillants de ma grand mère,
Le tiroir à trésors, les vieilles chansons d’un autre temps.
L’odeur et le goût inimitable de ses crêpes avec plein de beurre et d’huile et avec de la confiture de prune.
Je n’ai jamais réussi à retrouver ce goût .

Anne

RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)

 

Chez Ohier, j’ai trouvé un chemin vers mon enfance.

Je me suis laissée mener par le bout du nez jusqu’au rayon droguerie.

L’odeur de cire et de térébenthine m’ont ramenée aux heures chaudes et légères des avant-veilles de grandes vacances. Dans ma poche, j’avais glissé tôt le matin un berlingot de cire jaune et odorante. Avec un chiffon doux, nous donnions un coup de jeune à nos bureaux d’écoliers. Le parfum qui s’en élevait et emplissait la salle de classe me parlait déjà de l’été, de la mer et de la plage, de ma grand-mère aimante bientôt retrouvée, du grand jardin terrain de jeux entre cousins et de la liberté regagnée.

 

Véro

… … …

RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)
RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)

 Visite à la quincaillerie

 

Tant d’abondance, tant d’objets multifonctionnels ou à usage unique, hyper-spécifiques telle la brosse à nettoyer les champignons, celle à nettoyer les brosses à cheveux. Epatée, bien sûr, bluffée par tant d’originalité, d’authentique beauté. Je ne boude pas mon plaisir. Ma soif de curiosité est étanchée. Mais, je suis hantée de perplexité.

Est-ce vraiment utile ? Est-ce nécessaire ? Plus tôt dans l’après-midi, des plongeurs en tenue isotherme s’adonnaient à la pratique du longe-côte. Ils jouaient à brasser la grande bleue, se réjouissaient de la sécurité du bord de mer, des dunes toutes proches, rassurantes, du sable blond impeccable, à perte de vue.

Des images se superposent. D’autres humains, minuscules, terrorisés s’accrochent désespérément au boudin crevé d’un zodiac. Presque nus, dans une mer démontée. Ils grelottent. Effrayés. Des hommes, des femmes, des enfants. Qu’ont-ils à faire d’une théière en porcelaine, du presse-agrumes en bambou, article incontournable de l’année ? Qu’ont-ils à faire d’un verre à Cognac gravé aux initiales du récipiendaire de ce cadeau ? Quel est l’objet le plus superflu de ce magnifique magasin regorgeant de beauté, d’originalité et de futilité ? Les habitantes à l’année de cette bourgade littorale effectuent déjà en ce novembre, leurs achats de Noël. Madame Bichonneau a craqué devant les tasses vraiment ravissantes reproduisant Le baiser de Klimt. Elles en jettent ces tasses au doré chaleureux, tout comme ces assiettes rouge et vert, couleurs de Noël anglais.

            Combien d’humains, le 24 décembre au soir regarderont, transis, cachés derrière des buissons, à travers les baies vitrées ouvertes sur la mer d’un noir insondable, les familles en tenue de fête, aux épaules dénudées, familles regroupées autour d’un sapin de Noël géant, enguirlandé à profusion, se partager des cadeaux superflus ? Vous savez, ils ont tout. Je ne sais plus quoi leur offrir ! Alors les humains frigorifiés, restés dehors tenteront peut-être, en cette nuit où la surveillance sera allégée, une énième fois la traversée du Channel.

Parmi les 200 derniers débarqués à Toulon, il y avait une quarantaine d’enfants, tous immédiatement pris en charge par l’Aise Sociale à l’Enfance. Une vingtaine d’entre eux se sont enfuis dans les quelques jours qui ont suivi. Ils traversent en ce moment clandestinement la France, espèrent rallier l’Angleterre, la Suède où ils retrouveront peut-être un lambeau de famille, des cousins, des voisins, une vague connaissance auxquels s’arrimer.

Les multiples brosses aux innombrables usages, les goupillons en crin de cheval spécialement conçus pour nettoyer les gourdes écologiques leur seront-elles d’un quelconque secours ? 

Thérèse

RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)

Histoire de Toiles

Novembre, je doute qu’à Saint-Cast,

Il soit encore possible de se « faire une toile ».

La saison est finie, le cinéma doit être fermé.

Dehors, il pleuviote…

Je crois pourtant savoir, où des toiles,

Il y en a plein à voir.

Ouvert toute l’année, suivez-nous chez Ohier,

véritable repaire de curiosités.

Le nez en l’air, les yeux baladeurs,

commencez d’abord par capter des odeurs…

Rendez-vous devant les toiles cirées.

Un coussin sous le fessier,

le voyage sensoriel,

le voyage dans le temps, dans l’espace,

dans l’imaginaire,.

Cinéma magique,

Le spectacle va commencer.

Où voulez-vous aller ?

Commencez par le début, les souvenirs…

La toile cirée, c’est l’univers d’une grand-mère,

Celle qui criait « ma nappe !»

A la face du grand-père qui s’endormait dessus,

la labourant de ses coudes.

La toile cirée, c’est l’odeur de l’alcool à brûler

Qu’utilisait tante Madeleine pour la récurer.

Aujourd’hui, plus besoin de frotter,

Les nappes sont lavables en machine,

ni de les repasser, elles sont infroissables,

au plus grand ravissement de ma mère,

déjà en route pour l’éternel voyage.

La nappe, la toile cirée, restera toujours le symbole de la convivialité, du partage de gourmandises,

de bons mots, des rires autour de la table.

Celles devant vous, chez Ohier,

vous embarquent, l’espace d’un instant,

dans un bateau au fond transparent.

Vous pourrez même plonger pour admirer le petit peuple des fonds marins :

poissons, étoiles de mer, et coquillages, algues multicolores,

flottent et s’entrelacent,

Plus haut, dans un ciel bleu marine,

Une cohorte de mouettes vole vers une destination

d’elles seules connue.

Pour les terriens, la forêt vous appelle,

Déballe ses fougères automnales.

Promenez-vous dans un coin de jardin anglais aux teintes pastelles,

Envolez vous vers les forêts tropicales aux larges feuilles,

symphonie de fleurs chatoyantes,

C’est aussi la fête au pays des nappes !

Le 14 juillet pétarade son bouquet final sur un ciel rouge.

Les tables trouvent ici leurs atours pour Noël.

Etoiles, sapins, houx…Il y a pour tous les goûts.

Mais…C’est la fin de la séance,

La boutique va fermer,

Il est temps pour nous de rentrer

Et de remercier l’équipe de la boutique Ohier

De nous avoir accueillies dans ses allées

Et sustentées de Madeleines et de Thé

Fort impoliment réclamés.

 

Catherine

RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)

Des mugs colorés, aux dessins décalés, enjoués, stylés. « Smile style» dirait la publicité !

Avec éléphant, veau, girafe, vache, papillon. Souriants fleuris, naïfs, jolis. Méthode pointilliste du peintre. Motif qui fait du bien aux yeux, au cœur. Illustrations qui donnent la patate, le smile, la pêche avec leurs couleurs flashies, ingénues. Retour à l’enfance où l’on imagine le lait chaud, le chocolat onctueux avec les moustaches sur les joues du bambin et son sourire ravi, tellement c’est bon, le soupir comblé du cœur, du ventre satisfait ! Hum ! C’est bon ! Les yeux de la mère qui pétillent devant la joie du fils. Complicité, félicité d’un instant partagé, tout en sensibilité, simplicité. Beauté du sentiment mutuel d’authenticité.

 

Mimo

RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)

Pas facile, quel objet insolite ou pas me parle ? Trop, beaucoup trop.

Mes yeux ne savent plus où se poser. Cependant ...

Les balais brosses me saluent à l'entrée du magasin.

Je suis certaine qu'ils dansent la sarabande la nuit.

Donc, pas question de leur causer, ils sont bien trop fatigués.

Les poêles et les casseroles, trop lisses pour être honnêtes, ne passent-elles pas leur temps à taper sur la tête des époux récalcitrants ?

Non, je ne m'en approche pas.

La vaisselle colorée ou transparente prête à recevoir thé ou pas thé, bien trop fragile.

Lui parler fort risquerait de la briser.

Les jolis beurriers pour garder le bon beurre salé ; non, c'est pour Brigitte.

Les nappes, joliment installées près des coussins se reposent ; je ne peux pas les déranger.

Ah, voilà un gros plaid qui me semble doux, moelleux et chaud.

Je vais m'y pelotonner et lui raconter ma journée mer, rues, droguerie magique.

Lui dire la chance qu'il a de côtoyer tant de beautés,

Lui dire ma chance d'être entrée dans ce magasin,

Lui dire ............ m'endormir.

 

Michèle

RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)

Deux objets m’ont interpellée : tous deux venaient de loin, se disaient heureux et désemparés de se trouver ici.

 

Bol : la noix de coco soigneusement dorée en son intérieur a cependant conservé un peu de sa forme originelle et c’est cette irrégularité qui lui donne en partie sa beauté. Elle me confie sa nostalgie, le Vietnam lui manque ! Cueillie au pied de l’arbre, elle a subi moult transformations, elle est triste du manque de soleil même si elle apprécie les saisons.

Son souhait le plus cher, être emplie de thé chaud, un thé qui réveille ses couleurs et donne du plaisir à celui ou à celle qui le dégustera.

Noel approche, très certainement bientôt il sera choisi.

 

Plumeau. Fait de plumes d’autruche je le pensais venir d’Australie ce qu’il m’a démenti !

L’Afrique du sud est son pays d’origine, avec lui j’ai rêvé de savane, d’horizons à perte de vue, d’herbes folles, de nuits étoilées.

Arrachées à l’oiseau les plumes maintenant servent à dépoussiérer et pourtant elles ont encore fière allure, légères et colorées elles ont envie de danser !

Pour elles j’espère que la poussière sera belle...

 

Françoise

RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)
RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)RETOUR sur ST CAST, écrire LA MER HORS-SAISON (3)

Objet insolite, incongru, original, mais qu'est-ce ?

Petit, compact, coloré, arrondi mais qu'est-ce ?
Quatre branches articulées en silicone antidérapant, mais qu'est-ce ?
Pour quoi faire ?
A quel prix ?
Intriguée, je m'approche et tente de deviner l'usage possible de cet objet qui m'attire.
Je lis "dessous de plat pliable" : quelle bonne idée ! Immédiatement, la parisienne que je suis, voit le côté pratique de cet ustensile.
A 15000 € le mètre carré, il est évident que les cuisines de la capitale sont souvent minuscules et tous les modèles réduits sont les bienvenus.
Trois couleurs sont proposées : gris ou rouge, évidemment les couleurs tendances du moment.
Allez, soyons fous, je me laisse tenter par le bleu canard - bleu turquoise qui sera du plus bel effet dans ma cuisine blanche et bois.

 

Brigitte

Voilà comment chacune a pu écrire son univers de manière spontanée.

Nous remercions l'équipe de la maison Ohier.

Quelques unes s'attarderont pour des achats.

 

Le lendemain une autre surprise attendait le groupe, au détour du sentier piétonnier,

vue sur le sable et ses dessins.

 

 (A suivre ...)

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